lundi 29 octobre 2012

Et comment la maison au fait ?

Dans la précipitation des premiers posts sur le blog, j'en ai oublié de montrer la maison et de décrire comment on vit au jour le jour par ici.

Alors la maison dans laquelle nous vivons a été, autant incroyable que cela puisse paraître, prêté par un membre de la famille d'un de nos voisins et cela pour une durée de 2 ans. Ce genre de choses est assez courant car les maisons sont souvent commencées mais la construction laissée en suspend le temps de trouver de nouveaux fonds pour les terminer ou alors certains haïtiens partent pour des durées indéterminées aux USA ou au Canada laissant ces maisons vides durant leur absence et sous la surveillance de leur famille.

Cette maison est extérieurement très belle avec une terrasse arrondie mais intérieurement encore brut. Les photos montrent la pièce où nous travaillons et recevons un bon millier de personnes par jour (;-P), ma chambre avec la tant appréciée moustiquaire ainsi que la salle de bain.
A remarquer le lave-linge qui constitue un réel luxe.

La dernière photo montre une vue depuis le toit sur l'incroyable végétation d'Haïti. A noter le château d'eau qui est ravitaillé en eau par une pompe électrique placée au bord d'un puits en contrebas et qui sert d'approvisionnement pour les toilettes, la lessive et se doucher. Les toilettes avec une chasse d'eau, un bac de douche (car on se lave grâce à l’écuelle et au seau, la douche en elle-même ne fonctionnant pas) et le château d'eau constituent tous trois un luxe en comparaison des habitations du coin.

La vaisselle se fait dans le bassin de douche car il n'y a pas de cuisine. Je ne suis d'ailleurs pas sûr qu'il y ait de cuisine dans les maisons haïtiennes, celle-ci se faisant majoritairement à l'extérieur au charbon de bois. Dans notre cas, on s'approvisionne pour les repas de midi dans une petite cahute à une centaine de mettre de la maison de l'autre côté de la route. En effet, chaque jour une dame prépare un repas dans de grandes casseroles et les vend dans des boites en plastique (photo, l'avocat c'est pour la couleur ;-) ) aux habitués comme nous. Principalement du riz avec des haricots accompagné de poulet et de légumes, mais toujours excellent je peux vous assurer même si on mange cela chaque jour.

 Pour boire, ça se passe également de ce côté de la rue où un vendeur possède un congélateur posé à l'horizontal dans lequel il stocke diverses boissons dont de l'eau et des minérales. Celles-ci sont vendues en bouteille ou en sachet (pour l'eau uniquement) ce qui est assez marrant, mais on s'y fait vite.

 Et de toute manière : dès le moment qu'on a un toit et une maison (je rajouterais un détail non négligeable : en dur), à boire et à manger...tout est beaucoup plus simple.

vendredi 26 octobre 2012

Toc toc, qui est là ?

"C'est Sandy ! Sandy-kilo ? Plutôt Sandy miles/h de vent sur Cuba en fait... " (c'était pour le clin d'oeil à Dubosc et je referme la parenthèse car le sujet est sérieux).

Autant bête que cela puisse paraitre, plus les jours passent et plus les fables des trois petits cochons ainsi que de la cigale et de la fourmi me viennent en tête suite à l'une ou l'autre des situations qui a pu se présenter.
En effet, les deux dernières nuits ont été très agitées en raison de fortes pluies et de vents assez violent dus à un ouragan appelé Sandy passant actuellement au dessus de la Jamaïque et dont les “trainées” passent droit sur Haïti. Heureusement pour nous, les vents sont moins violents que dans l'oeil de la bête, où ils atteignent les 150 km/h, valant à cet ouragan d'être relégué à une “simple” tempête tropicale. Néanmoins, c'est dans ces cas là que l'on est bien content d'avoir une maison en béton plutôt qu'en paille (pour faire référence aux petits cochons) ou en toile et en tôles comme bien des maisons ici. Passées ces nuits agitées, je pensais que le gros était derrière mais c'était sans compter avec la pluie qui continuait à arroser le pays et surtout le versant des montagnes.

Donc ce matin, je me suis réveillé sans autre problème en remarquant simplement que la rivière à côté de la maison avait pris un peu d'en bon point durant la nuit. Le chemin pour aller déjeuner était également quelque peu plus difficile en raison des flaques d'eau qui s'étaient également agrandies. Mais c'est en revenant qu'on s'est aperçu que le niveau de la rivière avait doublé en l'espace d'une heure. Et plus les minutes passaient, plus il continuait à grimper, atteignant tout d'abord le chemin à côté de la maison, puis la place en contre-bas de la terrasse et finalement les escaliers menant à la maison alors même que la pluie ne s'était pas intensifiée.



Encore une quinzaine de centimètres et on était bon pour monter tous les objets en hauteur dans la maison car elle allait être inondée (comme elle l'avait été 3 mois auparavant). Le niveau est ensuite redescendu jusqu'au chemin (ouf) avant de remonter rapidement (argh) jusqu'aux marches où heureusement il se stabilisait.

Puis, en une demie heure chrono, l'eau se retira et la rivière revint dans son lit alors que la pluie continuait à tomber. C'était vraiment pas passé loin...pour nous certes mais plusieurs maisons et zones ont été inondées et une autre rivière a débordé vers Léogane coupant la route au trafic (c'est pour ça que c'était si calme ce matin !). Autant dire qu'il y a eu semble-t-il quelques dégâts. Mais je peux vous dire que la terre d'ici a une capacité d'absorption d'eau exceptionnelle car ce soir cela n'y paraissait “quasiment” plus.


 Pour ceux qui se demandent ce que vient faire ici la référence à la cigale et la fourmi, c'est parce que j'ai demandé à David si les gens se préparaient à de telles situations comme des inondations, tremblement de terre ou ouragan en faisant des provisions de nourriture ou d'eau dans le cas où ils seraient coupés du monde durant plusieurs jours. Mais dans la grande majorité, ils ne le font pas :-).

Et de ce côté là, je pense qu'on peut remercier nos hivers rudes qui nous ont obligés depuis la nuit des temps à être prévenants pour pouvoir survivre (j'y reviendrai à l'occasion).

P.S. Pour les dernières news, Sandy continue son chemin vers le nord des Etats-Unis et devrait toucher New-York demain avec de gros dégats prévus : article RTS. Du côté de Haïti, le nombre de morts en raison des innondations s'est accru à 51 personnes selon les dernières sources.

dimanche 21 octobre 2012

Cours de créole et visite au marché

Rien n'était vraiment planifié pour ce week-end (même si à franchement parler je n'ai pas réellement vu la différence avec la semaine ^^), mais j'ai eu la bonne surprise d'avoir des cours improvisés de créole par les enfants du coin :-). Et en fait cette langue est vraiment sympa à apprendre. Pas seulement du fait qu'elle est basée sur le français et donc plus facilement abordable, mais l'avantage par rapport au français c'est que toutes les lettres se prononcent. Alors, certes, on peut certainement moins se faire plaisir à réaliser des phrases de fou (ou dithyrambiques pour les puristes ^^) mais au moins c'est excessivement facile à orthographier. Par exemple : “Lili ap pare sòs tomat la” pour Lili a préparé de la sauce tomate, ou encore “ti pòl poko pote kès kola sa a” pour le petit Paul n'est pas capable de porter sa caisse de coca. Excellent non ?
Donc deux heures plus tard, les enfants étaient toujours motivés pour m'apprendre et moi j'avais déjà quelques notions de créole pour baragouiner avec eux.

Hier c'était jour de marché et on est allé s'y promener pour faire quelques emplettes et que je m'achète des tongs (j'avais privilégié une autre paire de chaussure mais avec la chaleur c'est plus agréable d'être en tong à l'intérieur). Direction donc Léogane en moto taxi : une moto, un conducteur et deux passagers serrés derrière lui. Même si on a vu plus sûr comme moyen de transport, c'est franchement fun. J'ai omis de mentionner que les deux soirs précédents, il avait plu ce qui a rendu la ville boueuse et humide, donnant un petit air de...comment dire...enfin je vous laisse vous faire une idée d'après les photos ^^.
 
Le marché avait des étals en bois, fixes, sur lesquels les marchants disposaient leurs marchandises : cables électriques, chaussures, fruits, viande et j'en passe. Mais on était proche de la fermeture et les rangements allaient déjà bon train. C'est les porcs qui étaient contents puisqu'ils trônaient fièrement sur leur tas de détritus, le groin dans les restes de nourriture ^^. Mais malgré toute cette boue et ces déchets répandus partout...et ben on s'habitue et ça ne dérange même plus.

Demain lundi, c'est la reprise des cours après les vacances pour les “ti moun” (les petits adultes, ou les enfants), l'occasion de voir si la maison ressemblera moins à une autoroute à enfants que cette semaine. :-)

samedi 20 octobre 2012

Haïti : Situation initiale

Comme certains ont dû le voir en classe, un roman ou une histoire sont généralement construits sur le même modèle avec l’établissement d'une situation initiale définissant le décors dans le temps et l'espace ainsi que les personnages et est suivi du déclencheur, des actions, du dénouement et de la situation finale qui clôt le récit. J'ai décidé d'appeler cet article "situation initiale" pour vous donner certaines informations à mon avis essentielles afin que vous puissiez mieux comprendre les prochains articles et les challenges du mode de vie haïtien.

Difficile de savoir par quoi commencer.
En Haïti, les gens vivent principalement avec le soleil, et ce, principalement car le réseau électrique couvre uniquement les grands axes et semble extrêmement rudimentaire. Tellement rudimentaire qu'on peut se brancher dessus au nez et à la barbe du distributeur. Les coupures sont monnaie courantes et peuvent apparaître de jour comme de nuit, ne durer “que” quelques minutes ou jusqu'à plusieurs jours d'affiler! Pour avoir de l'électricité, deux choix restent possibles : utiliser un générateur fonctionnant à l'essence ou des batteries chargées durant la journée sur le réseau. Mais ces deux dernières solutions sont chères et donc peu de monde peut se les offrir. Les panneaux solaires idem, ce sera pour dans quelques dizaines d'années :-). Cela induit également que l'utilisation de congélateurs ou de frigos pour les familles est quasiment exclu ainsi que d'autres gros consommateurs d'électricité (machine à laver le linge et autres).

Les gens restent principalement regroupes par famille et vivent ensembles. Comme cuisiner prend un temps certain (jusqu’à plusieurs heures) a cause de l’hygiène à respecter (laver, peler et cuire les aliments) et des moyens a disposition, le repas de midi est le repas principal de la journée. Ainsi le repas du soir est plutôt léger ou l'occasion de terminer les restes du midi.

Concernant les maisons, elles sont en brique ou en tôle mais rarement finies jusqu'au bout, et pas uniquement car il n'y a pas de fenêtres (je ferai un article là-dessus à l'occase)! En effet, à Léogane, il n'y a pas de réseau d’évacuation des eaux usées, ni d'approvisionnement d'eau et encore moins de récupération des déchets. L'eau provient de puits d’où elle est extraite à l'aide d'un seau, d'une pompe électrique ou d'un système de pompe manuel mis en place par de précédentes ONG (et qui semble très bien fonctionner).

C'est pour cette raison que la douche se prend avec un seau et une louche (à la fraiche ^^) en utilisant de l'eau du puits traitée avec du chlore pour éliminer les bactéries qu'elle pourrait contenir comme celles responsables du choléra ou de la typhoïde. En effet, comme les sels et l'urine viennent se mélanger a l'eau des nappes ou des rivières (car pas d'évacuation des eaux usées, on se rappelle j'l'ai noté plus haut ^^), il suffit de boire de l'eau contaminée pour tomber malade. Le choléra est d'ailleurs apparu très récemment dans l'ile puisque la souche microbienne aurait été importée lors de l'arrivée de soldats népalais de l'ONU en octobre 2010 (ben bravo!). Dès lors, l'hygiène constitue un point excessivement important à ne pas négliger (je reviendrai aussi sur ce point).

Malgré cette situation plutôt précaire, le climat chaud (on est proche de l'équateur) tout au long de l'année et la nature luxuriante offrent des conditions de vie agréables aux gens de Leogane en leur fournissant une grande quantité de nourriture et plusieurs récoltes par année. Cela fait que de l'extérieur, les gens semblent plutôt bien se débrouiller et s'être adaptés aux conditions.

Encore quelques chiffres pour terminer cette situation initiale (en remerciant notre ami wiki): le taux de chômage atteint plus de 65 % de la population active (sachant que parmi les 35% travaillant, une énorme majorité le fait dans un cadre informel) et 85 % des Haïtiens vivent en dessous du seuil de pauvreté (54 % dans la pauvreté la plus totale), ce qui fait du pays le plus pauvre du continent américain.

Sachant maintenant cela, l'établissement d'un centre d'apprentissage avec plusieurs ordinateurs connectés à internet et géré par des haïtiens bénévoles devient tout de suite moins aisé ;-).

A bientôt pour de prochaines news !


Haïti

Le voyage commence par Haïti et pour cause, ce sera mon lieu de résidence pour ces 3 prochains mois afin de travailler sur un projet d'aide au développement.

Mais Haïti c'est où ? Perso, je n'en avais également aucune idée. Ce pays se trouve sur une île des Caraïbes qu'il partage avec la République de Saint-Domingue et qui est située à l'est de la Jamaïque et de Cuba, donc en Amérique centrale.


Plus précisément, nous serrons à Carrefour Vert, juste au sud de la ville de Léogâne, un lieu entre les plantations de canne à sucre et les palmiers, en bordure de route, où vit une communauté de quelques centaines d'haïtiens. C'est dans cette région que des centres vont être créés pour le projet en question.
En effet, l'idée lancée par David Patterson, créateur et responsable du projet, est de réaliser une structure dont le but premier est de donner du travail aux gens locaux tout en les faisant travailler ensemble (je reviendrai sur ce point une autre fois).
Ainsi, il a créé un centre social d'apprentissage dans lequel les gens ont un accès à un ordinateur et à internet pour un prix 4 fois inférieur à celui d'un cybercafé du coin (je n'en ai pas encore vu soit dit en passant). D'autres personnes sont interviewés, sélectionnés et formés afin de devenir des chefs de groupe pouvant répondre aux diverses questions des clients et également afin d'intégrer les qualités nécessaires pour gérer les comptes du centre ainsi que les divers aspects administratifs. De cette manière, à la création de centres supplémentaires, les précédents sont gérés de manière autonome et stable par des gens locaux. Le but secondaire de ce projet est que les utilisateurs d'internet puissent échanger des mails avec leur amis et ainsi entraîner et améliorer leur écriture tout en tissant des liens sociaux.

Ces deux buts peuvent paraître simplistes à notre regard d'européens mais avec la situation économique et sociale d'Haïti, c'est un bien plus grand challenge qu'il n'y parait.
J'essaierai donc à travers ce blog et durant ces 3 mois de vous donner un aperçu de la vie en Haïti avec ses difficultés, ses avantages et ses particularités sous différents aspects.

vendredi 19 octobre 2012

Départ et premières impressions

Cela faisait depuis le 22 septembre que j'étais officiellement sans emploi et donc en train d'organiser mon voyage. Bien sûr, les discussions avec mon cousin Laurent et ses contacts en Haïti avaient été engagées depuis belle lurette mais le reste des préparatifs ne restait que paroles et suppositions. 3 semaines pour organiser un tour du monde c'est excessivement court pour le nombre d'actions à réaliser et à la fois très long lorsque tout est prêt. Tourner dans sa chambre durant quasiment une semaine comme un chien en cage à se demander ce que l'on a bien pu oublier ou quel choix de matériel est le plus judicieux au niveau poids, encombrement, utilité, valeur, n'était vraiment pas agréable. Surtout quand on passe encore d'incroyables moments avec sa famille et ses amis sachant pertinemment que ces instants seront mis entre parenthèses pour 8 mois. Mais c'est déjà un point positif du voyage, car avec le départ imminent on apprécie chaque instant à sa juste valeur et dans toute sa rareté. Mais bref, je m'amuserai à faire un onglet pour philosopher sans trop “polluer” ces articles :-).

 Donc c'était le grand départ lundi matin, 4h, fin “frais” pour prendre le train en gare de Lausanne afin de rejoindre l'aéroport de Genève. C'est 5 minutes avant la fermeture du gate que j'arrivai à prendre mon vol pour Madrid, une première frayeur derrière moi. A Madrid, j'avais 5 heures de battement pour prendre le vol pour Miami, autant dire une marge confortable de prime abord. C'était sans découvrir en allant enregistrer les bagages que même si l'on ne fait que transiter à travers les Etats-Unis, il faut un document spécifique (appelé ESTA) pour simplement avoir la permission d'embarquer et ainsi espérer poser le pied sur leur territoire sacro-saint (hem...). Bien entendu, ce document n'est délivré que par l'ambassade américaine... Heureusement pour moi, la guichetière, fort soucieuse de mon sort, m'a signifié qu'une agence de voyage dans l'aéroport pouvait se charger de cela. Ni une, ni deux, je m'en allais donc régler ce soucis administratif pour m'envoler vers Miami où j'ai trouvé une petite place pour dormir entre les sièges de ma porte d'embarquement. Après une nuit relativement correcte pour les conditions, c'était le départ vers Port-au-Prince où j’atterrissais deux heures plus tard. Et là, les premières impressions... :-)

 Rien de relativement étonnant en sortant de l'avion de se sentir comme aux bains de Charmey en septembre dernier avec une température étouffante et une humidité toute pékinoise (comprendront qui pourront ^^). Bref, le soucis majeur était de savoir si mon sac avait bien été transféré à Miami comme il aurait dû. Et bien oui ! Et malgré le “terminal” ressemblant à une grange en béton réaménagée avec quatre guichets en bois, le fait de voir mon sac clôturait extrêmement positivement le “départ pour Haïti

Je n'avais donc, en quelques sortes, que rejoint la ligne de départ :-). A mon grand bonheur, David arriva comme prévu pour me chercher et m'emmener en voiture vers mes premières impressions du territoire haïtien.

Un trafic très dense (camion, auto, moto, tuc-tuc) sur une route trop étroite pour tout se monde dans un dédale de maisons à moitié commencées, à moitié finies, à moitié détruites par le tremblement de terre de 2010, et sous un ciel d'un bleu immaculé. Au hasard d'une erreur de chemin, on se retrouva vers l'un des bidonvilles de Port-au-Prince, immense surface de tôles empilées, de gravats amoncelés et de toiles tendues, qui donnaient un aperçu de la situation réelle d'une majorité de la population. Autant dire quelques premières images qui m'ont refroidi assez sec.

 Au milieu du trafic ou sur le bord de la route, des haïtiens tentaient de vendre de l'eau, des boissons gazeuses, du pain ou autres fruits. Mais sans jamais faire preuve d'insistance en cas de refus.
Les scènes visibles sur le chemin jusqu’à Léogane (mon lieu de résidence) étaient des plus variées avec des marchés a ciel ouvert où des quantités impressionnantes étalages de fruits et légumes se succédaient en bordure de route au milieu des détritus (je prendrai une photo quand j'y retournerai), des paysans rentrant avec leur vache (au singulier oui) certainement chez eux ou encore un champs de déchets comme on peut en voir a la télévision où farfouillaient un ou deux enfants. Puis, quittant gentiment la ville et son agglomération, le paysage se faisait plus naturel, plus verdoyant, plus accueillant avant d'arriver à Carrefour Vert après Léogane où je pus découvrir le centre d'apprentissage social (le premier car un autre a été ouvert un peu plus loin) où je séjournerai ces 3 prochains mois.

P.S.1 : Les termes utilisés dans les descriptions précédentes peuvent paraître négatifs mais c'est ceux qui me sont venus a l'esprit en découvrant les lieux, et cela seulement 24 heures après avoir quitte la Suisse où tout est (même sans comparaison) si parfait (et c'est un réel euphémisme). Mais après 4 jours sur place, ma vision commence déjà à s'affiner au contact de ce nouveau monde et des haïtiens qui sont aussi souriants qu'accueillants.

P.S.2 : j'essaie de régler le problème des photos au plus vite : check ! :-D

mercredi 17 octobre 2012

Bienvenue sur ce blog

A franchement parler, je n'étais pas très fan des blogs ou de ce qui y ressemblait de près ou de loin, certainement car ils apparaissaient comme une perte de temps à mes yeux alors que je n'avais pourtant jamais pris le temps d'en lire et de comprendre la motivation de leur(s) auteur(s).
Mais en organisant ce voyage et donc en cherchant des informations à gauche à droit afin de se préparer au mieux (un immense merci à Caro et Tristan en passant :-) ), j'ai remarqué l'étonnante utilité qu'ils pouvaient avoir. Et comme je suis un partisan de la première heure d'une transmission efficace et concise des informations, l'idée de créer mon propre blog, afin entre autres de vous renseigner au mieux sur les aspects à considérer dans la préparation d'un voyage comme un tour du monde, m'a paru approprié.

Savoir quelle quantité d'habits prendre, qu'est-ce que l'on peut trouver sur place, quel volume de sac choisir, avec ou sans natte, privilégier le nombre de couches ou leur qualité, et si il faut dormir sous les 0 degrés, quel genre de médicaments et en quelles quantités, besoin d'un visa ou pas, quel délais compter pour leur émission, quelle quantité d'argent prendre avec soit, quelles cartes de crédit, lunettes ou lentilles... :-D

Pour deux semaines sous les cocotiers, ce n'est pas trop un soucis mais pour un tour du monde, ces questions sont bien plus embêtantes.

Concernant le programme du tour du monde en lui-même, il commencera par 3 mois à Haïti (à ne pas confondre avec Tahiti, paradis sur terre, et Hawaï, paradis des surfeurs, car cela pourrait gâcher vos vacances ^^) jusqu'en janvier avant de partir pour l'Amérique du Sud durant 2 mois, la Nouvelle-Zélande, l'Australie, le Népal et finalement... la Norvège (étonnant après les destinations précédentes mais les îles du nord semblent tellement belles...). Voici les dates exactes dans le cas où vous voudriez me rendre visite dans un endroit ou l'autre :
  • 15 oct – 10 jan : Haïti
  • 10 jan – 26 mars : Pérou, Bolivie, Chili, Ile de Pâques
  • 28 mars- 16 avr : Nouvelle – Zélande
  • 16 avr – 7 mai : Australie
  • 8 mai – 26 mai : Népal
  • 28 mai – 10 juin : Bergen (Norvège)
  • 10 juin tard : Genève :-)
Si ça vous motive, hésitez pas à m'envoyer un mail.

Sur ce, je vous souhaite une bonne lecture et me réjouis d'ores et déjà de vous revoir en terres helvétiques.