Chili : San Pedro, Vina del Mar et Valparaiso

San Pedro 

Après un mois et demi à quasiment plus de 3500m à se geler les fesses la nuit tombée et à crever de chaud en plein soleil, il était temps de retrouver un climat plus constant dirons-nous. Mais comme San Pedro est situé en bordure du désert d'Atacama, le plus sec du monde, le contraste était violent. On troc donc la polaire+GoreTex contre le t-shirt, les chaussures avec bonne paire de chaussette contre les sandales et on ne sort plus le bout du nez entre 13h et 16h ^^.

Uyuni (A) en Bolivie, San Pedro (B), Vina del Mar (C) et juste à coté Valparaiso (D)

Outre cela, San Pedro présente dans ses environs pleins d'attractions comme des lagunes, geysers, vallées, ruines et autre. Un sacré programme donc. Mais comme c'étaient les paysages que j'ai pu voir durant le dernier mois et demi et particulièrement les trois derniers jours au salar d'Uyuni, j'ai décidé de purement et simplement les skipper, tzac ! D'ailleurs, le Routard mentionne qu'ils ressemblent à ceux visibles dans le tour du salar d'Uyuni mais en moins beau, donc aucun regret. Je décidais donc de plutôt suivre des conseils avisés d'amis en louant un vélo pour aller découvrir tout seul comme un grand la Vallée de la Lune et celle de la Mort, et tout cela au lever de soleil et à la frontale pour ajouter une touche d'aventure :-).

Le lendemain, le départ de l'hotel était donc fixé à 5h pour rejoindre la Vallée de la Lune de nuit mais sous le ciel étoilé et choisir après quelques hésitations un endroit adapté pour voir ce fameux lever tout en déjeunant.

Avant et juste après le lever de soleil sur la vallée de la Lune

Et le lever de soleil sur une colline de roche salée

Expérience réellement sympa, surtout avec le retour dans la lumière du jour dans des paysages désertiques et réellement lunatiques, mélange de roche, sable et sel. Encore une sensation d'irréel.

Vallée de la Lune au petit matin : roche, sable et sel... superbe

La vallée de la Mort quant à elle fut moins agréable d'une part car elle n'était pas indiquée (ou plutôt sous le nom de code “Cordillera del Sal”), chose que je n'ai découverte qu'après coup en demandant à un 4x4 qui passait alors que je venais de traverser toute la vallée, et d'autre part car le chemin était un mixe de roche dure et de sable, terrain peut adapté pour du vélo durant 1h ^^. Mais le terrain serpentait entre de hauts rochers imposants donnant une forte impression.

Vallée de la Mort...bouh ! ^^

Finalement en descendant, j'ai aussi pris une légère volée grâce à un de ces tas de sable, m'égratignant sympathiquement le bras gauche. Mais sans considérer ces quelques désagréments, le chemin valait vraiment la peine.

Fin du "chemin" de la vallée de la Mort. Pas pratique pour faire du vélo...

Je voulais également aller voir le ciel étoilé à travers les télescopes gigantesques qui ont été construits dans cette région mais malheureusement les visites étaient annulées en raison de la pleine lune trop proche, snif. Pour les intéressés, le plus grand complexe d'observatoires mondial se construit actuellement dans le désert d'Atacama qui, grâce à son éloignement, son altitude et à son air sec, présente les meilleures caractéristiques optiques pour observer les étoiles.

Et San Pedro dans tout ça ? Plutôt sympa et assez authentique même si bourrée d'agence et autres shops. Il fait bon s'y balader et y boire un verre (il y a même une terrasse sur la place principale, un mois que j'avais plus vu ça ^^). Mais en un jour vous en aurez largement fait le tour ;-).

Donc après être revenu de cette virée à vélo, je profitais encore de rêvasser dans les ruelles de la ville avec Aida et Simon rencontrés durant le salar avant de prendre le bus qui allait nous amener à Santiago puis Vina del Mar en...26 heures (ou 2000 km) ^^.

Viña del Mar

Un clown de rue posant lascivement pour moi ^^

Donc après 26h de bus qui sont vraiment passées comme une lettre à la poste, je posais le pied à Vina del Mar pour aller rencontrer la maman d'une connaissance qui m'avait très très aimablement proposé de passer quelques jours là. Et quelle bonne idée ce fut. En effet, avec ma cabriole sur deux roues, mon cou m'a rappelé que je ne pouvais pas décemment le traiter comme ça et est resté bloqué durant 3 jours le temps que le repos et les anti-inflammatoires fassent leur effet. Mais à ce moment du voyage ce fut réellement une bouffée d'oxygène que m'a offert Margerita ou “Maggy”. Retrouvé un chez-soi où on se sente à l'aise, au calme, confortablement installé, à cuisiner tranquillement, discuter, ne pas avoir à faire ou défaire son sac et cela pendant une semaine : un réel bonheur.

EMPANADAAAAAAS ! Faites maison avec Maggy

Fontaine à Vina

Benjamin, son neveu, s'est d'ailleurs proposé spontanément pour me servir de guide pour faire un petit tour de la ville lors d'une journée vraiment sympathique. Car avec sa plage, ses allées de verdure et ses grands batiments, Vina del Mar a un air de sud de la France et de vacances. Difficile donc de ne pas s'y sentir bien et à l'aise.

Le contraste avec la Bolivie était d'ailleurs énorme et radical. Quasiment tout change, tout. Les prix aussi d'ailleurs. J'ai même passé deux heures à flâner dans un immense centre commercial (oui oui c'était moi ^^). Juste parce qu'après 2 mois ça fait quand même (et quoi qu'on en dise) un bien fou d'être dans un cadre lumineux, coloré, animé, propre, où tous les prix sont affichés et où on n'a pas besoin de se prendre la tête. De vieilles connaissances quoi... mais on y est tellement habituées, on sait pourquoi.

Vina c'est aussi des gros buildings pour accueillir les riches touristes et

...une plage de sable pour se prélasser au soleil.

Valparaiso

Quand la nuque a mieux été, j'ai fait un saut à Valparaiso juste à côté (vraiment, genre 5 minutes de bus local) avec ces collines surplombant le port et ses maisons multicolores qui sont caractéristiques de cette ville plutôt sympa à sillonner. Sur le conseil du Routard j'ai visité la Sebastiana qui est la maison de Pablo Neruda (poète chilien mondialement connu ayant obtenu le prix Nobel) sur les hauteurs. Rien de folichon excepté la maison dont les grandes baies vitrées donnent un coup d'oeil imprenable sur la baie.

Coup d'oeil sympa depuis le salon à Néruda quand même !?

Valparaiso colorée

Les ruelles aux escaliers tortueux, passerelles et trottoirs aux larges marches descendant jusqu'au centre ville étaient bien plus bucoliques.



Tout comme les multiples funiculaires qui permettent de monter sur les hauteurs. Comme à la rue 21 de Mayo d'où le point de vue est superbe.

Oh le joli funiculaire !

Funiculaire qui mène à la non moins jolie place 21 de Mayo

Je me suis même laissé tenter par un musée. Celui de la marine nationale... et vraiment bien m'en a pris. Situé dans un superbe batiment blanc avec vue sur la baie, ce musée présente diverses batailles épiques de la marine de guerre chilienne dans les année 1800 à 1900 entre autres contre les espagnols afin de regagner leur indépendance sur l'océan pacifique.

Une des nombreuses salles du Musée national de la marine chilienne

Des documents très bien présentés dans un cadre superbe avec une grande cour intérieure et beaucoup d'anciens objets et armements. Une visite réellement passionnante qui m'a un peu plus réconcilié avec les musées (comme celui de la coca à La Paz).

Vue de la cour intérieure

Et même un gros calibre à la sortie du musée pour s'entrainer !!!

Après une superbe semaine, j'ai donc dit au revoir à Maggy pour me diriger vers le sud et la région des lacs, plus particulièrement l'ile de Chiloé... au prochain épisode :-)

J'aimerais encore une fois remercier Margerita pour son accueil incroyable, sa gentillesse et sa bonne humeur qui m'ont réellement fait sentir comme à la maison. Et également un immense merci à Marcela de m'avoir proposé spontanément de rendre visite à sa maman, m'offrant ainsi une parenthèse très agréable et plus que bienvenue durant ce voyage.