lundi 4 février 2013

La Vallée sacrée des incas (Part 3 et fin)

Salkantay trek + Machu Picchu 

Là c'est la partie plus sport de la visite de la vallée sacrée (même si j'ai avalé quelques kilomètres jusque là). En effet, pour vous rendre au tant célèbre Machu Picchu, vous avez la version “j'ai peu de temps mais je paierai même si c'est cher”, “j'ai pas un rond mais je veux quand même monter l'en haut” et la version “pourquoi pas y aller en marchant tant qu'on y est”.

Pour ne pas surcharger le texte, j'ai mis les diverses alternatives à la fin pour ceux que ça intéresse. Personnellement, mon but était d'y aller à pied car en plus de ne pas rentrer dans cette logique de prix arbitraires qui m'hérisse un peu le poil, la découverte des environs à pied sur 5 jours me séduisait particulièrement. 

1er jour : vue sur la(les) vallée(s), juste waouh

1er jour : arrivée vers le campement
C'est donc le mardi matin à 3h45 que je prenais mes affaires pour rejoindre mes autres compagnons de route (2 australiens, 2 canadiens, 3 anglais, 2 holandaises et un français) pour cette aventure afin de se diriger en bus vers notre point de départ, Mollepata, à 2900m d'altitude. Un premier jour déjà corsé puisque comprenant 7 heures de marche et 1000m de dénivelée positive. Mais les paysages superbes qui s'offraient déjà à nous ont largement suffit à oublier la montée. Une alternance entre des champs d'herbe d'un vert saisissant et des vallées s'entrecoupant à perte de vue. Après un diner au milieu de nulle part et quelques rasades de pluie, nous arrivâmes donc à Soraypampa (3900m), une sorte de haut plateau, où nous attendaient nos tentes déjà montée sous un couvert en raison de la pluie et du froid (-1°C). 

1er jour : campement bien protégé de la pluie
Au sommet ! :-D

Le lendemain ne fut pas des plus joyeux premièrement en raison des 9 heures de marche ainsi que du froid et de la pluie qui nous ont accompagnés jusqu'au col à 4650m (mon premier 4000m à pied ! :-D) mais surtout à cause d'une sympathique diarrhée couplée à des nausées contractées certainement avant le départ du trek. Dès lors, la montée fut vraiment, mais vraiment, difficile et la descente pas beaucoup mieux. Heureusement le temps s'améliora et mon estomac se calma quelque peu grâce à Monsieur Imodium. Je pus donc apprécier le chemin rocailleux de montagne qui donnait ensuite sur des pentes de verdure plus vallonnées et douces qui me faisaient droit penser aux Highlands d'Ecosse. 
2e jour : descente dans un paysage montagneux






















2e jour : campement
La nuit fut à nouveau pénible au point de me faire réellement hésiter sur la possibilité d'arrêter le trek à ce point. Mais la journée qui s'en suivit fut réellement parfaite et mon estomac se remis en place de lui-même pour me permettre d'apprécier le climat et la végétation plutôt tropicale cette fois-ci que l'on rencontrait en longeant à flanc de coteau la rivière Lluskamayu menant à Santa Teresa à 1900m d'altitude. 

3e jour : ... voilà quoi
Pour cloturer cette magnifique journée, nous pûmes nous décrasser dans les eaux chaudes naturelles du coin qui en plus d'une eau limpide offrait une vue alentour incroyable. 

3e jour : et une baignade à 35°C bien méritée
 Puis, nous fimes encore une petite fête après le souper avant d'aller se coucher :-).

3e jour : la fine équipe des marcheurs
Pour le 4e jour, rien de particulier à signaler car nous avons simplement longé une route de chantier menant à une centrale hydroélectrique (waouuuhh ^^) puis la fameuse ligne de train jusqu'à d'Aguas Calientes qui se transforme doucement en une sorte de village de station de ski. Nous pûmes prendre des forces dans un vrai lit cette nuit là, même si elle ne fut pas longue comme le réveil était fixé à 3h30. 

La ligne de train, la rivière Urumbamba et le petit pont d'acier ^^
En effet, pour arriver à l'entrée du Machu (qui ouvre à 6h00), vous avez grossièrement deux choix : monter les escaliers sur 2km et 400m de dénivelée à pied dès 5h00 ou prendre un bus dès 5h30 (je crois). Pour y aller à la force du mollet, il vous faudra donc attendre devant un portail vers le village tout en bas de la montée. C'est ce qui était prévu pour le groupe. Dès lors, on s'est dit, pourquoi ne pas essayer d'arriver en haut les premiers tant qu'à faire (quelle idée tiens ;-) ). Et donc 33 minutes et une sacrée volée de marches plus tard, on arrivait fin trempe avec un ami français aux portes du mythique lieu. 

Machu Picchu

Connaissant la notoriété incroyable du lieu, on s'attendrait presque à voir des apparitions, des phénomènes paranormaux arriver. Mais je n'avais aucune attente particulière ou idée préconçue et c'était mieux ainsi car on se laisse naturellement et directement happer par la magie du site (qui en plus était pris dans la brume matinale).
Le village du Machu Picchu encore dans la brume

Oh elle est cliché celle-là mais bon comme le lama était là :-)
De tous ceux vus auparavant, il est sans conteste le plus élaboré et le mieux conservé. Cette cité inca contient des maisons, sites religieux, garnisons, greniers, terrasses pour les cultures, aqueduc, canalisations,miradors ou autre temple. 

Pour un peu donner des détails pour une fois, les maisons habitées par les notables ainsi que les édifices religieux sont clairement distinguables des autres maisons (celles des agriculteurs par exemple) car celles-ci sont réalisées avec des pierres parfaitement ajustées et jointes alors que les autres sont faites de pierres grossièrement taillées tenues ensemble par de l'adobe (chaux + terre + paille).
D'ailleurs, les murs étaient construits vers l'intérieur afin de donner une meilleure stabilité à la structure et d'ainsi résister aux tremblements de terre. Les toits n'étaient par contre faits que de roseaux et de joncs.
Les terrasses quant à elles (comme celles de Pisac ou d'ailleurs), consistent en un mur de pierre vertical construit dans la pente et dont l'espace avec celle-ci était remblayé d'une manière bien précise. Tout d'abord des grosses roches massives, puis une épaisseur de pierres moins grandes, une couche de gravier et finalement de la terre arable apportée de la vallée afin de pouvoir cultiver. L'observatoire astronomique permettait d'ailleurs aux incas de planifier les périodes de semence et de récolte de leurs cultures.

Enfin voilà ce que j'ai retenu de vraiment intéressant. Le mont surplombant le Machu Picchu, appelé Wayna Picchu, offre, en plus d'une montée à vous casser les mollets et d'une descente à vous briser la nuque ;-P, une vue sublime à 360° sur les montagnes alentours ainsi qu'un point d'observation particul ier du Machu. Il fait beau rester là une ou deux heures à simplement regarder la vue. 
Vue depuis le Wayna Picchu sur : la montée en zig-zag du bus, le Machu et la rivière sacrée Urumbamba
Et dès midi, on a eu le soleil et l'occasion de faire les grosses photos de touriste ^^. Vraiment une chance incroyable avec le temps, c'était superbe. 
Si si j'y suis allé ^^
Que dire de plus que le Machu Picchu est un endroit à parcourir tranquillement à pied en se laissant aller à apprécier chaque construction, chaque succession de pierres taillées, chaque subtil écoulement d'eau dans un décor à pic sorti de nulle part. Bref, on ne peut qu'aimer :-D.

Une dernière pour la forme et avec le soleil
Côté pratique 

Le but ici est simplement de donner les alternatives existantes pour se rendre sur ce lieu mythique selon les moyens à disposition (temps et argent) et ce que l'on recherche. En effet, comme il n'y a que le train et pas de route pour aller à ce village, les prix pratiqués sont totalement arbitraires, chers et augmentent continuellement (forcément !).

Pour la première version : “j'ai peu de temps mais je paierai même si c'est cher”. Il vous faudra prendre le bus Cusco – Ollantaytambo, puis le train aller-retour Ollantaytambo – Aguas Calientes, une nuit (ou pas) sur place, l'entrée au Machu Picchu et aussi celle du Wayna Picchu (sommet au dessus du Machu) pour ceux qui le veulent. Environ 150$/pers.

La deuxième “j'ai pas un rond mais je veux quand même monter l'en haut” consiste à prendre un, deux ou trois bus de Cusco jusqu'à Santa Teresa (aucune idée de nombre précis), marcher jusqu'à Aguas Calientes (environ 6 heures), y passer la nuit et monter le lendemain au Machu avant de refaire l'itinéraire en sens inverse. Moins de 100$/pers. (la différence vient du prix du train).

La dernière “pourquoi pas y aller en marchant tant qu'on y est” consiste à faire par l'intermédiaire d'une agence l'Inca trail, le Salkantay trek ou un autre itinéraire du genre en 4 ou 5 jours et arriver directement à pied à Aguas Calientes avant de visiter le Machu et de rentrer en train et bus sur Cusco. 450$ pour le premier et 230$ pour le second.

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