mardi 19 février 2013

Bolivie : La Paz

La Paz 

Le trajet Copacabana – La Paz a une particularité sympa car il comporte la traversée d'une partie du lac en bac. Le chauffeur doit manoeuvrer habilement pour hisser le bus sur les lattes de bois posées au fond de la barque avant que les vieux du coin s'aident de pieux de bois pour la détacher du bord avant d'enclencher les moteurs. Sur l'autre bord, les passagers rembarquent (j'ai préféré faire le voyage sur la barque ^^) et tout le monde repart pour La Paz. 

Tiens, un bus sur une barquette !?

Cette ville est d'ailleurs totalement atypique de par sa taille énorme (gigantesque avec sa périphérie) et surtout parce qu'elle est située dans un canyon aride entre 4000m et 3200m d'altitude ! 

Vue sur La Paz depuis un de ses miradors


L'affluence de la ville
C'est il me semble d'ailleurs la seule ville au monde où les riches se trouvent au fond du creux et les moins fortunés sur les hauteurs à cause des 800m de différence qui, à 4000m, engendre une variation notable de température. A part cela, cette ville est totalement...déstabilisante. C'est une fourmilière géante avec des voitures, bus et personnes partout mais pourtant l'écrin dans lequel elle se trouve ainsi que son dynamisme font de La Paz un lieu intéressant à vivre. Pourtant ce n'était pas du tout ma première impression lorsque j'y suis arrivé. En effet c'était en plein carnaval, tous les magasins, musées, agences étaient fermés et les artères principales remplies d'enfants armés de pistolet à eau et de bombes de mousse. Avec le froid ambiant, ce n'était droit pas l'activité qui me motivait ^^ surtout que je m'attendais plutôt à des défilés en costumes typiques ou des fanfares. S'il y en a eu, j'ai dû les rater. Heureusement j'ai trouvé une agence pour booker une petite rando en montagne (article solo pour elle toute seule à venir) et m'enfuir pendant 3 jours du temps que tout le monde s'amuse tranquillement :-). 

A mon retour, j'ai pu voir le visage journalier de La Paz et celui-ci m'a beaucoup plu. Des marchés colorés, des fruits et légumes à foison, des vendeuses assises par terre avec leur marchandise devant elle mais toujours avec un baluchon multicolore sur le dos (camouflage?!), des magasins vendant tout et n'importe quoi partout, des mets typiques et de toute sorte à essayer sans réserve (car pas de trek à l'horizon ^^), bref de la vie à tous les coins de rue. 

Un des nombreux marchés en plein air de La Paz
La place devant la cathédrale San Francisco et...mon sandwich ^^

Et comme la Bolivie et le pays le meilleur marché d'Amérique du Sud, vous goûtez tout ce qui vous passe sous les yeux sans hésitation (quoique après 2-3 variantes d'estomac on devient plus méfiant ^^).

Parenthèse : ça me fait d'ailleurs bien marrer quand je vois les botanistes en herbe qui s'acharnent à l'hostal à cuisiner des pâtes alors que le menu dans les bistroquets du coin ne dépasse pas 10 bolivianos, ou moins de 1.5 CHF, soit moins cher que le prix de leurs pâtes et du temps perdu. Mais bon ^^. 

Encore une vue générale de La Paz
Même le contenu des musées que j'ai visité (4 au total, vous êtes sûr que ça va docteur ?) était riche et intéressant. J'aurais pu en apprendre plus sur la culture bolivienne mais comme tout était en espagnol j'ai ramé comme j'ai pu ^^. Heureusement, le musée de la coca distribuait un petit livret avec toutes les traductions en français ce qui m'a permis d'en apprendre des tonnes (et d'en oublier des kilos déjà :-( ) sur les particularités de cette plante enracinée dans la tradition sud américaine. L'exposition, que je recommande vivement, offrait en plus une approche critique et objective assez rare. J'ai voulu savoir si il était possible d'obtenir une copie informatique du fameux document mais seule sa version papier était en vente. Dommage.

Rajouter encore à cela quelques parcs sympathiques et vous avez un séjour à La Paz qui était aussi dépaysant qu'agréable même si après quasi 4 jours sur place, je me réjouissais de décoller pour Potosi et Sucre, prochaines victimes sur mon programme.

jeudi 14 février 2013

Bolivie : Copacabana et l'Isla del Sol

La frontiere bolivio-peruvienne a faire a pied

Après mon très court séjour à Puno et un mois de voyage incroyable au Pérou, il était temps de découvrir la Bolivie. Le passage de la frontière était d'ailleurs tout symbolique, un joyeux boxon administratif pour changer de pays. Tu dois genre descendre du bus à la frontière, aller dans un office 50m plus loin faire signer ton certificat d'entrée dans le pays (voir si t'es pas resté trop longtemps) avant de revenir 30m en arrière pour qu'il te le valide et tamponne ton passeport. Puis, petite marche de 200m pour passer en Bolivie où on reçoit le certificat d'entrée du pays avant d'attendre le bus pour réembarquer. Malheureusement, pour une raison inconnue, on n'était pas autorisé à remonter dans le bus car celui ne pouvait pas rouler en Bolivie. Dès lors, on a fini le trajet jusqu'à Copacabana en mini-bus ^^. Avec les deux canadiennes que j'avais rencontrées, on a bien rigolé de tout ça en tous cas.

Copacabana

La ville porte le même nom qu'une célèbre plage du Brésil mais en fait c'est l'inverse qui est vrai suite à une promesse faite par un marin local égaré au large des côtes brésiliennes. La ville est plutôt typique (ce qui m'a bien plu) même si elle est traversé par la rue principale et touristique qui relie la cathédrale au bord du lac. Cette dernière est superbe avec son écrin blanc, trônant fièrement au pied d'un mont voisin. C'est d'ailleurs devant celle-ci que deux fois par jour des gens de partout viennent faire baptiser.....leur voiture ! Confettis, eau bénite, curé, pétards et tout le tintouin pour baptiser sa titine à qui l'on met un chapeau pour l'occasion. Et tout ça dans une ambiance festive mais sérieuse. ^^

Bapteme de voitures devant la cathedrale (remarquez les chapeaux sur chaque voiture ^^)
Sinon deux collines dominent la ville et offrent une vue sur le lac et alentours vraiment magnifiques.

Copacabana vue d'en haut (et avec le beau encore une fois, quel enfoire ^^)

Vue sur la colline "dont le nom m'echappe" et le lac Titicaca
Dommage, moi qui n'aime pas les points de vue... Autant dire que j'ai embarqué appareil photo, livre et pique-nique histoire d'aller profiter du beau temps d'un peu plus haut. De là, on a une belle vue sur l'Isla del Sol au loin.

Isla del Sol

Quelques plantations au nord
Et ça tombe vraiment bien, j'avais prévu d'y aller! Cette ile est aussi très touristique mais plus pour ses quelques ruines incas et surtout pour la vue imprenable qu'il y a depuis le chemin des crêtes qui relie le sud de l'ile au nord. Et franchement, j'ai pas été déçu. Des villages à flanc de coteau dont les champs en contrebas courent jusqu'au bord de l'eau, des roches montrant toute la palette de tons entre le blanc et l'ocre foncé, des chemins de pierre sillonnant un paysage idyllique.



Rien a vraiment ajouter en fait ^^

Je n'ai jamais été en Grèce mais si j'avais dû me représenter comment était ce pays, c'est les images qui me seraient venus à l'esprit (les connaisseurs pourront confirmer ou infirmer). Bref, la partie nord était sublime.









Puis, un chemin tout de pierres vêtu conduisait le marcheur vers le sud (on dirait le suuuuuuud ^^, clin d'oeil en passant). 3 heures de marche pas facile (soleil + 3800m) mais sur la crête avec une vue imprenable sur la nature environnante.

Le fameux chemin (vers le nord par contre) avec vue et tout le tintouin ^^

Le seul défaut du lieu c'est qu'on arrête pas de dégainer l'appareil photo toutes les 2 minutes. Les amateurs d'arrangement de sujets dans une photo sont servis : lagune, chemin de pierre tortueux, paysage vallonné, foret à l'horizon, eau bleu profond, petite maison typique, animal, ruisseau, ... on sait plus où donner de la tête.

l'Isla del Sol (remarquer  les ruines du village inca en plein milieu de l'image)
Arrivé à Yumani, plus qu'à choisir l'hostal avec la plus belle vue sur le lac pour se reposer en grignotant une morse.


Donc si vous aviez pas compris, si vous passez dans le coin, ne ratez pas l'ile ;-).
Et donc le lendemain c'était retour en bateau à Copacabana pour y prendre un bus pour La Paz !




Encore une pour la route  (vue vers le sud, Copacabana est cachee)

Puno


Bonjour Puno ! ...au revoir Puno !

Plaza de Armas de Puno avec la cathedrale
Allez, j'y vais un peu fort là mais grossièrement c'est ce que j'en ai pensé. Bon, après 3 semaines indescriptibles à Cusco la barre était placée très haute. Néanmoins, si la ville n'était pas vallonnée et située à côté du magnifique lac Titicaca, elle n'aurait vraiment aucun intérêt.  Des batiments éparses, de toute taille mais disparates, autant en couleur qu'en structure, formant une masse peu attrayante au regard. Rien de vraiment joli à part la cathédrale. On sent que l'intérêt du lieu est qu'il est le point de départ vers les iles flottantes d'Uros (faites de roseaux sur 3m d'épaisseur) et les autres iles de Taquile ou Amantani (en dur cette fois ^^). Mais comme ça sentait l'attraction à touriste depuis la berge et que ce genre de chose me file des boutons, j'ai opté pour la visite à pied de la ville, des miradors environnants (donc celui du condor en photo) et du site de Sillustani.

Puno vu d'en haut avec l'autre animal qui surveille
Malheureusement, après une petite discussion avec un policier du coin, j'appris que je m'étais fait avoir sur le prix de la visite et vu le temps maussade je décidai de directement tracer jusqu'à Copacabana et de quitter le Pérou pour rejoindre la Bolivie !

mercredi 6 février 2013

Cusco

:-) par quoi commencer... J'imaginais une vieille ville, accrochée à la montagne (puisqu'à 3400 m d'altitude) et serpentées de vieilles rues pavées polies par les années... Mais excepté pour les vieux quartiers sur les hauts de la ville, Cusco est une “vraie” ville comme celles de plaine avec son trafic, ses batiments d'une esthétique discutable et son effervescence touristique ainsi que locale. De prime abord, j'étais donc un peu déçu par rapport à l'idéal authentique que je me faisais de cette ville.

Mais après maintenant quasiment 2 semaines à l'arpenter en long, en large et en travers, mon avis à changer. Cusco dégage une beauté particulière, un mélange entre un chaos bien visible issu du tourisme et une richesse culturelle et historique indéniable. La partie “basse” de la ville n'a pas d'attrait particulier car elle ressemble furieusement à une ville comme une autre.
Vue sur l'avenue del Sol et des montagnes alentours

Avenue del Sol, artère principale de la ville
Le centre, autour de la Plaza de Armas, regorge de beaux batiments d'époque, des églises, des cathédrales, des musées, des parcs, des marchés, des restaurants, des échoppes et des agences en veux-tu en voilà. Tout une zone tournée vers le tourisme mais dans un cadre d'époque magnifique. 
Un bout de la Plaza de Armas

Plaza de Armas vue d'en haut (de Sacsaywuahman pour les intéressés)

Et la Plaza de nuit :-D

Dans les hauts

Et finalement, si on monte plus haut vers les quartiers de San Blas ou de San Cristobal, on trouve ces fameuses ruelles pavées que j'imaginais qui montent, descendent et serpentent entre les maisons en suivant la topologie du terrain. Les échoppes sont plus discrètes et on découvre des endroits sympas où il fait bon boire un verre ou pique-niquer. Une zone où on se sent vraiment plus au calme et à l'aise.
Ruelle pavée


Quant à la périphérie, elle semble plutot pauvre avec des maisons brutes, en briques apparentes, dont seule la façade avant est peinte à cause du coup de la peinture et cela seulement pour celles qui bordent la route. Lors d'une visite dans le cadre du cours d'espagnol appelée “Real City Tour”, nous avons pu entre autres visiter une habitation typique de la classe moyenne voire basse. Les murs sont faits avec des briques de terre tenues ensemble avec de l'adobe (comme à l'époque) et sont surmontés d'une charpente en bois couverte dans certains cas de panneaux ondulés en alu ou recouverts par des tuiles. Comme en Haïti, le carrelage, parquet ou autre revêtement de sol sont réservés à la classe supérieure. Les maisons ne sont pas chauffées, ni réellement isolées même si elles ont toutes des fenêtres. Dès lors, les péruviens accumulent les couches pour dormir ou se vêtir. Néanmoins, les maisons ont l'eau courante (provenant en général d'un réservoir en amont), potable de surcroit (pour les locaux habitués) et sont reliés au réseau électrique (avec compteur et paiement mensuel). 
Des conditions de vie qui semblent donc satisfaisantes tout en restant simples (ce terme n'a rien de péjoratif). Cela renforce simplement le fait qu'en Suisse, les conditions et le confort de vie sont simplement hors du commun. 
Maison typique
Toujours dans ce “Real City Tour”, nous avons pu voir la réalisation de brique en terre, visiter une école, découvrir une fabrique artisanale de chicha (bière de maïs locale) et arpenter un marché typique. 

Monsieur le faiseur de briques et ses enfants
Les briques de terre sont réalisées “simplement” en utilisant de la terre du lieu mélangée avec la bonne quantité d'eau et de paille comme liant. Cette masse boueuse est ensuite versée dans un moule de forme rectangulaire avant de retirer celui-ci pour obtenir notre brique. Elle est ensuite séchée au soleil durant 3 jours avant de pouvoir être vendu 0.15 soles l'unité (0.05 CHF). Un jour de beau temps, une personne peut faire jusqu'à 600 briques. Un travail donc rude et difficile.



Les briques terminées et la mixture de terre + eau + paille pour les réaliser
Lors de la visite de l'école, celle-ci était vide mais nous pûmes au moins découvrir les lieux et avoir beaucoup d'information sur le système scolaire péruvien. L'école est gratuite partout de l'école enfantine au lycée et même à l'université (si celle-ci est publique). Par contre, le niveau est plutôt médiocre (terme utilisé par notre guide d'un jour de 18 ans) car la formation supérieure (donc avec un salaire pas trop mal) la plus facile est celle d'enseignant. Dès lors cela s'en ressent sur le niveau général des professeurs et des élèves.
Vue d'une classe d'école dans la périphérie
La fabrication de la chicha quant à elle est un processus réellement local et généralisé (un peu comme la distillation à l'époque ^^). On cueille le maïs que l'on étend dans les champs pour le faire sécher sous les feuilles de la plante durant quelques jours avant d'être piler. De l'eau bouillante est ajoutée au mélange qui macère ensuite une nuit avant de pouvoir être bu. La boisson a un taux d'alcool d'environ 2-3% et est bu principalement par les paysans au champ. Au niveau du goût, c'est comme une bière en moins prononcé mais avec une consistance plus épaisse. A noter encore que selon notre guide, l'alcoolisme est un grand problème de société au Pérou.
Un des marchés locaux
Pour le marché, rien de fondamentalement nouveau. Des fruits, des légumes, de la viande découpée sur des étals en carrelage, du fromage, des vêtements, des choses bizarres séchées aux vertues thérapeutiques, des plantes médicinales et des petits “stands” où les gens locaux mangent. Toujours très colorés et agréables.

En conclusion, à Cusco, on peut découvrir la facette de la ville que l'on veut suivant où l'on va. On peut autant déguster un bon ceviche sur un balcon avec vue sur la plaza de Armas qu'essayer la nourriture locale sur un tabouret dans le fond d'un marché. :-D

Et maintenant ? Puno, le lac Titicaca et la Bolivie ! Aux prochaines news les amis !

lundi 4 février 2013

La Vallée sacrée des incas (Part 3 et fin)

Salkantay trek + Machu Picchu 

Là c'est la partie plus sport de la visite de la vallée sacrée (même si j'ai avalé quelques kilomètres jusque là). En effet, pour vous rendre au tant célèbre Machu Picchu, vous avez la version “j'ai peu de temps mais je paierai même si c'est cher”, “j'ai pas un rond mais je veux quand même monter l'en haut” et la version “pourquoi pas y aller en marchant tant qu'on y est”.

Pour ne pas surcharger le texte, j'ai mis les diverses alternatives à la fin pour ceux que ça intéresse. Personnellement, mon but était d'y aller à pied car en plus de ne pas rentrer dans cette logique de prix arbitraires qui m'hérisse un peu le poil, la découverte des environs à pied sur 5 jours me séduisait particulièrement. 

1er jour : vue sur la(les) vallée(s), juste waouh

1er jour : arrivée vers le campement
C'est donc le mardi matin à 3h45 que je prenais mes affaires pour rejoindre mes autres compagnons de route (2 australiens, 2 canadiens, 3 anglais, 2 holandaises et un français) pour cette aventure afin de se diriger en bus vers notre point de départ, Mollepata, à 2900m d'altitude. Un premier jour déjà corsé puisque comprenant 7 heures de marche et 1000m de dénivelée positive. Mais les paysages superbes qui s'offraient déjà à nous ont largement suffit à oublier la montée. Une alternance entre des champs d'herbe d'un vert saisissant et des vallées s'entrecoupant à perte de vue. Après un diner au milieu de nulle part et quelques rasades de pluie, nous arrivâmes donc à Soraypampa (3900m), une sorte de haut plateau, où nous attendaient nos tentes déjà montée sous un couvert en raison de la pluie et du froid (-1°C). 

1er jour : campement bien protégé de la pluie
Au sommet ! :-D

Le lendemain ne fut pas des plus joyeux premièrement en raison des 9 heures de marche ainsi que du froid et de la pluie qui nous ont accompagnés jusqu'au col à 4650m (mon premier 4000m à pied ! :-D) mais surtout à cause d'une sympathique diarrhée couplée à des nausées contractées certainement avant le départ du trek. Dès lors, la montée fut vraiment, mais vraiment, difficile et la descente pas beaucoup mieux. Heureusement le temps s'améliora et mon estomac se calma quelque peu grâce à Monsieur Imodium. Je pus donc apprécier le chemin rocailleux de montagne qui donnait ensuite sur des pentes de verdure plus vallonnées et douces qui me faisaient droit penser aux Highlands d'Ecosse. 
2e jour : descente dans un paysage montagneux






















2e jour : campement
La nuit fut à nouveau pénible au point de me faire réellement hésiter sur la possibilité d'arrêter le trek à ce point. Mais la journée qui s'en suivit fut réellement parfaite et mon estomac se remis en place de lui-même pour me permettre d'apprécier le climat et la végétation plutôt tropicale cette fois-ci que l'on rencontrait en longeant à flanc de coteau la rivière Lluskamayu menant à Santa Teresa à 1900m d'altitude. 

3e jour : ... voilà quoi
Pour cloturer cette magnifique journée, nous pûmes nous décrasser dans les eaux chaudes naturelles du coin qui en plus d'une eau limpide offrait une vue alentour incroyable. 

3e jour : et une baignade à 35°C bien méritée
 Puis, nous fimes encore une petite fête après le souper avant d'aller se coucher :-).

3e jour : la fine équipe des marcheurs
Pour le 4e jour, rien de particulier à signaler car nous avons simplement longé une route de chantier menant à une centrale hydroélectrique (waouuuhh ^^) puis la fameuse ligne de train jusqu'à d'Aguas Calientes qui se transforme doucement en une sorte de village de station de ski. Nous pûmes prendre des forces dans un vrai lit cette nuit là, même si elle ne fut pas longue comme le réveil était fixé à 3h30. 

La ligne de train, la rivière Urumbamba et le petit pont d'acier ^^
En effet, pour arriver à l'entrée du Machu (qui ouvre à 6h00), vous avez grossièrement deux choix : monter les escaliers sur 2km et 400m de dénivelée à pied dès 5h00 ou prendre un bus dès 5h30 (je crois). Pour y aller à la force du mollet, il vous faudra donc attendre devant un portail vers le village tout en bas de la montée. C'est ce qui était prévu pour le groupe. Dès lors, on s'est dit, pourquoi ne pas essayer d'arriver en haut les premiers tant qu'à faire (quelle idée tiens ;-) ). Et donc 33 minutes et une sacrée volée de marches plus tard, on arrivait fin trempe avec un ami français aux portes du mythique lieu. 

Machu Picchu

Connaissant la notoriété incroyable du lieu, on s'attendrait presque à voir des apparitions, des phénomènes paranormaux arriver. Mais je n'avais aucune attente particulière ou idée préconçue et c'était mieux ainsi car on se laisse naturellement et directement happer par la magie du site (qui en plus était pris dans la brume matinale).
Le village du Machu Picchu encore dans la brume

Oh elle est cliché celle-là mais bon comme le lama était là :-)
De tous ceux vus auparavant, il est sans conteste le plus élaboré et le mieux conservé. Cette cité inca contient des maisons, sites religieux, garnisons, greniers, terrasses pour les cultures, aqueduc, canalisations,miradors ou autre temple. 

Pour un peu donner des détails pour une fois, les maisons habitées par les notables ainsi que les édifices religieux sont clairement distinguables des autres maisons (celles des agriculteurs par exemple) car celles-ci sont réalisées avec des pierres parfaitement ajustées et jointes alors que les autres sont faites de pierres grossièrement taillées tenues ensemble par de l'adobe (chaux + terre + paille).
D'ailleurs, les murs étaient construits vers l'intérieur afin de donner une meilleure stabilité à la structure et d'ainsi résister aux tremblements de terre. Les toits n'étaient par contre faits que de roseaux et de joncs.
Les terrasses quant à elles (comme celles de Pisac ou d'ailleurs), consistent en un mur de pierre vertical construit dans la pente et dont l'espace avec celle-ci était remblayé d'une manière bien précise. Tout d'abord des grosses roches massives, puis une épaisseur de pierres moins grandes, une couche de gravier et finalement de la terre arable apportée de la vallée afin de pouvoir cultiver. L'observatoire astronomique permettait d'ailleurs aux incas de planifier les périodes de semence et de récolte de leurs cultures.

Enfin voilà ce que j'ai retenu de vraiment intéressant. Le mont surplombant le Machu Picchu, appelé Wayna Picchu, offre, en plus d'une montée à vous casser les mollets et d'une descente à vous briser la nuque ;-P, une vue sublime à 360° sur les montagnes alentours ainsi qu'un point d'observation particul ier du Machu. Il fait beau rester là une ou deux heures à simplement regarder la vue. 
Vue depuis le Wayna Picchu sur : la montée en zig-zag du bus, le Machu et la rivière sacrée Urumbamba
Et dès midi, on a eu le soleil et l'occasion de faire les grosses photos de touriste ^^. Vraiment une chance incroyable avec le temps, c'était superbe. 
Si si j'y suis allé ^^
Que dire de plus que le Machu Picchu est un endroit à parcourir tranquillement à pied en se laissant aller à apprécier chaque construction, chaque succession de pierres taillées, chaque subtil écoulement d'eau dans un décor à pic sorti de nulle part. Bref, on ne peut qu'aimer :-D.

Une dernière pour la forme et avec le soleil
Côté pratique 

Le but ici est simplement de donner les alternatives existantes pour se rendre sur ce lieu mythique selon les moyens à disposition (temps et argent) et ce que l'on recherche. En effet, comme il n'y a que le train et pas de route pour aller à ce village, les prix pratiqués sont totalement arbitraires, chers et augmentent continuellement (forcément !).

Pour la première version : “j'ai peu de temps mais je paierai même si c'est cher”. Il vous faudra prendre le bus Cusco – Ollantaytambo, puis le train aller-retour Ollantaytambo – Aguas Calientes, une nuit (ou pas) sur place, l'entrée au Machu Picchu et aussi celle du Wayna Picchu (sommet au dessus du Machu) pour ceux qui le veulent. Environ 150$/pers.

La deuxième “j'ai pas un rond mais je veux quand même monter l'en haut” consiste à prendre un, deux ou trois bus de Cusco jusqu'à Santa Teresa (aucune idée de nombre précis), marcher jusqu'à Aguas Calientes (environ 6 heures), y passer la nuit et monter le lendemain au Machu avant de refaire l'itinéraire en sens inverse. Moins de 100$/pers. (la différence vient du prix du train).

La dernière “pourquoi pas y aller en marchant tant qu'on y est” consiste à faire par l'intermédiaire d'une agence l'Inca trail, le Salkantay trek ou un autre itinéraire du genre en 4 ou 5 jours et arriver directement à pied à Aguas Calientes avant de visiter le Machu et de rentrer en train et bus sur Cusco. 450$ pour le premier et 230$ pour le second.