J'ai mis un peu le temps mais voyage oblige je reprends donc les commandes du blog pour la suite après un court passage par les stands :-D.
Et que dire de ces trois semaines en terres helvétiques sinon que c'était un pied incroyable et des moments inoubliables d'autant plus renforcés par la transition avec Haïti.
Que ce soit les diners entre amis, les soupers avec papa et maman, les soirées en ville à boire un verre, Noël des deux côtés de la famille, les sorties en vélo, courir à la forêt, retrouver les Coudriers à la salle, passer Nouvel an avec la fine équipe et rechausser les skis avec ou sans peaux, tout était magnifique. Et j'aimerais donc en profiter pour remercier toutes ces personnes qui font que ces moments ont été et sont toujours si particuliers.
Alors un immense MERCI :-D.
Dès lors, vous pouvez un peu imaginer qu'il n'était pas des plus aisés que de repartir loin de tout cela même si je sais la chance incroyable que j'ai de pouvoir faire ce tour du monde.
Le fait d'être seul n'était pas pour aider non plus n'étant pas des plus téméraires. Mais c'est certainement un des grands intérêts de ce voyage (à confirmer ou infirmer en temps voulu :-) ).
C'est donc l'esprit embrouillé que je suis arrivé mercredi soir 9 janvier à l'aéroport de Zurich pour faire le "late check-in" de mon sac pour le vol du lendemain. Après le contrôle de sécurité, je pouvais donc chercher un endroit adapté pour dormir dans le terminal (très joli soit dit en passant).
Emplacement rapidement trouvé grâce aux sièges sans accoudoirs de l'aéroport (pas comme à Miami...). Réveil à 5h30 le lendemain, pour avaler un déjeuner à la tresse emportée dans mon sac ^^ avant d'embarquer pour Dusseldorf puis Miami avec AirBerlin que je me permets de recommander vue sa qualité.
Pour faire un très court résumé sur les poteries, les propriétés de roches très poreuses mélangé à du sable extrêmement fin permet d'obtenir un matériau final résistant, dur et étonnamment léger pouvant dès lors être utilisé pour réaliser des théières ou autres contenants pour la cuisson. Les dessins qui les décorent sont réalisés avec un pinceau fait de cheveux de jeunes enfants (à qui on coupe préalablement la tête bien entendu...mais non ^^) pour leur flexibilité et leur finesse. Les couleurs quant à elles au nombre de 7 sont faites à base de minerais du coin. Bref, la classe.
Mais le plus cool à Nasca aura été la découverte de ces multiples rencontres et les discussions dans lesquels on switche entre espagnol, anglais, français ou même allemand (rarement). Et tout ça quasiment chaque jour. ça faisait bien plaisir de pouvoir enfin utiliser les quelques notions apprises à l'école.
A la sortie du bus de Nasca, j'ai rencontré Cristain, un espagnol qui cherchait un hotel et m'a proposé de partager une chambre pour avoir un meilleur prix. Puis dans l'hotel, on a encore sympathisé avec Justin, un américain de San José ayant fait un travail d'étude en biologie au Costa Rica les 5 derniers mois et qui voyageait encore deux mois avant de rentrer chez lui et poursuivre ses études. Je parlais donc tant bien que mal espagnol avec Cristian et s'il me manquait un mot je demandais en anglais à Justin de me donner la traduction en espagnol (vu qu'il le maitrisait nikel). Et on essayait les deux de corriger Cristian lorsqu'il s'essayait à l'anglais. Autant dire que les discussions étaient des plus marrantes et animées.
De plus, c'est non négligeable d'être accompagné de deux personnes maitrisant parfaitement la langue du pays et d'avoir de ce fait les avantages qui en découlent. Par exemple le soir avant de reprendre le bus pour Arequipa où ils ont fait le "best deal ever" alors que nous cherchions un resto pas trop cher pour manger un morceau (ie quelque chose autour de 6-8 soles). En consultant la carte d'un beau restaurant, le serveur nous a abordé pour nous demander si nous étions intéressés à manger là ce qui n'était pas le cas comme les prix étaient trop élevés pour ce qu'on cherchait. Mais après une minute de discussion, les deux larrons ont réussi à négocier un menu complet (entrée à 15 soles, plat à 25 soles et boisson à 10 soles : total 50 soles) pour seulement....10 soles ^^.
Et pareil les jours suivants à l'hotel, au resto ou encore pour la taxe d'un parc pourtant normalement non-négociable. Sacrée batouille.
En résumé : Nasca, faut vraiment avoir envie d'y aller. Mais ça c'est personnel ^^.
Cañon de Colca (attention les yeux, c'est beau ;-) )
Donc on a pris les 3 le bus de nuit pour monter en altitude à Arequipa où 10 heures plus tard, nous nous rasseyions dans un autre mais pour Cabanaconde et la direction du Cañon de Colca. Une région magnifique, naturelle et sauvage où il n'y a rien si ce n'est quelques lamas se courant après entre quelques villages éparses. Tout cela à 4000 m d'altitude. A ce propos, la route empruntée passait un col à 4800 m d'altitude (départ de Nasca à 300 m) où nous avons même eu l'occasion de voir de la neige. D'ailleurs, ça m'a vraiment fait mal au ventre de me dire que j'avais fait mon tout premier 4000 m....en bus. Argh...mais je me rattraperai.
Le soir même, nous avons rencontré Frédéric, un français fort sympathique, qui nous a accompagné les 2 jours suivants pour une balade dans le canyon environ 1200 m plus bas.
Une seule chose à dire : grandiose. Si vous allez au Pérou, ne manquez pas cet endroit ! Vous aurez peut-être aussi la chance comme nous de voir des condors tournoyer haut dans le ciel (5 au total) ou visiter le hameau de San Juan avec ses 7 familles qui s'enquièrent de vivre en total autarcie et proposent des chambres pour passer la nuit. Tout cela dans un décor qu'on croirait tiré d'un livre pour enfant avec une parcelle de gazon d'un vert parfait où paisse tranquillement un ane, le tout délimité par un mur de pierres sèches en contrebas duquel sillonne un ruisseau. Il a fallu cligner deux fois des yeux pour être sûr que c'était bien réel.
Après ça, nous avons continuer notre chemin à flan de coteau pour finalement atteindre "Eden", un hostel avec des cottages et une piscine naturelle remplie avec l'eau chaude d'une source provenant de la montagne. Après 6 heures de marche c'était la classe.
Un vrai jardin d'Eden, sans électricité mais avec l'eau “courante” grâce à des chateaux d'eau et à la source. Enfin, voyez par vous-mêmes. Une soirée super sympa à manger et jouer aux cartes à la chandelle venait ponctuer une journée dont je me rappellerai.
La remontée du lendemain était par contre corsé avec ses 1100 m de dénivelée positive pour 3 heures de marches. Mais il fallait ça pour reprendre le bus de 11h45 à Cabanconde afin de retourner à Arequipa où je quittais provisoirement mes compagnons de route pour prendre la route de Cusco, prochaine étape du voyage.
Alors un immense MERCI :-D.
Dès lors, vous pouvez un peu imaginer qu'il n'était pas des plus aisés que de repartir loin de tout cela même si je sais la chance incroyable que j'ai de pouvoir faire ce tour du monde.
Le fait d'être seul n'était pas pour aider non plus n'étant pas des plus téméraires. Mais c'est certainement un des grands intérêts de ce voyage (à confirmer ou infirmer en temps voulu :-) ).
C'est donc l'esprit embrouillé que je suis arrivé mercredi soir 9 janvier à l'aéroport de Zurich pour faire le "late check-in" de mon sac pour le vol du lendemain. Après le contrôle de sécurité, je pouvais donc chercher un endroit adapté pour dormir dans le terminal (très joli soit dit en passant).
Emplacement rapidement trouvé grâce aux sièges sans accoudoirs de l'aéroport (pas comme à Miami...). Réveil à 5h30 le lendemain, pour avaler un déjeuner à la tresse emportée dans mon sac ^^ avant d'embarquer pour Dusseldorf puis Miami avec AirBerlin que je me permets de recommander vue sa qualité.
Petite parenthèse concernant le transit par Miami ou aux US en général car ça peut aider. Si vous transitez une fois ou l'autre par les US pour aller en Amérique du Sud ou ailleurs, n'oubliez pas que vous DEVEZ avoir le document ESTA délivré par l'ambassade américaine DANS TOUS LES CAS.
Dans les autres pays, lorsqu'on est en transit, on reste dans la zone internationale ce qui signifie qu'on a administrativement pas mis le pied sur le territoire du pays et que dès lors on n'a pas besoin de repasser la douane. Aux US, vous devez obligatoirement passer la douane et donc entrer sur le territoire. Cela en montrant patte blanche d'où la nécessité de ce papier. Attention car sans celui-ci la compagnie aérienne ne vous laissera même pas embarquer au départ (ça m'est arrivé à Madrid pour partir vers Miami). Cela induit encore qu'il vous faudra faire le check-out de votre bagage aux US et le ré-enregistrer après coup. Autant dire que si on peut éviter les US pour transiter, on le fait.
Bref, après avoir récupéré quelques heures de sommeil dans un coin de l'aéroport de Miami, je partais pour Lima pour enfin commencer ce voyage. Et comme pour la précédente partie, j'aurais eu de la peine à vous faire envie, là je vais bien essayer de m'appliquer pour que ce soit le cas ;-P.
Lima
Arrivé à l'aéroport, c'est toujours la même question : est-ce qu'on tente les transports en commun ou le taxi. Perso, étant encore un peu frais derrière les oreilles et pas assez confiant pour me lancer à l'arrache dans la recherche de mon hostel, j'ai opté pour le taxi. Et sur le coup, je me suis dit que j'avais bien fait voyant les alentours de l'aéroport qui n'étaient pas très aguichants (comme pour chaque aéroport d'ailleurs !) avec un amoncellement de hauts immeubles coupés par une autoroute large et bondée. Ces endroits me rappelaient au doux souvenir d'Haiti, en bien plus propre.
Je découvris ensuite l'hostel, coloré, lumineux et fort sympathique excellemment bien situé droit à côté de la Plaza de Armas, point névralgique du centre historique de Lima (encore merci Cynthia et Greg pour le tuyau ;-) ).
Le restaurant au coin de la rue à l'allure des anciens bistros français fut d'ailleurs une aubaine pour reprendre des forces avant d'attaquer la "visite" de la ville. En effet, je suis plutôt du genre à sillonner la ville à pied en long et en large pour mieux ressentir son ambiance et la manière de vivre des gens plutôt que s'envoyer des musées en série. La visite d'un seul de ceux-ci sur ces deux jours à Lima a donc été parfaite ^^.
Le quartier du centre est très typique avec ses églises, places et petits parcs ça et là. On y trouve des restaurants étriqués mais forts sympathiques donnant chaque fois l'envie de s'y arrêter. Sinon, du trafic partout, comme dans toutes les grandes villes, et des échoppes de vieux livres bien dissimulées.
Un point qui rend particulièrement attrayant la ville de Lima est ses multiples parcs, havres de verdure et de calme, qui sont d'ailleurs pris d'assaut par les péruviens lorsque le beau temps pointe à l'horizon.
Le jour suivant était dévolu à la découverte de la partie touristique tout au sud de Lima ainsi que de la côte. Et franchement, je n'ai pas été déçu. Certes, on retrouve le faste des bords de mer avec des hotels d'un luxe démesuré et les habituelles grandes enseignes mais la beauté du paysage se suffit à elle-même.
Sur le retour, je me suis arrêté au Circuito Magico del Agua pour voir à la nuit tombée ses nombreuses fontaines et jeux d'eau et de lumières dispersées dans un énorme parc. Simplement superbe. A ne surtout pas manquer si vous vous rendez à Lima.
J'ai finalement passé tranquillement la soirée sur la Plaza de Armas, à regarder les gens en grignotant un truc sur le pouce, observant les nombreux mariages se déroulant ce jour là dans la cathédrale et en m'amusant à prendre des photos de nuit avec mon trépied de ce très bel endroit illuminé.
Lima a donc été une très bonne surprise par rapport aux échos que j'avais pu avoir. Je recommande particulièrement de choisir votre hotel vers le centre historique pour profiter d'une vue plus typique mais néanmoins colorée, animée et agréable de la ville. Pour la noce et le reste, je crois que ça se passe plutôt au sud, sur la côte, à Miraflores. Ne manquez pas non plus les nombreux parcs qui sont des endroits agréables à parcourir en utilisant par exemple le nouveau réseau de bus (Metropolitano) hyper efficace et rapide traversant la ville du nord au sud. Sinon, évitez les endroits à éviter et ça devrait le faire.
Nasca
Après donc une entame de voyage déroutante au début puis reconfortante avec toutes les belles images que j'ai pu voir à Lima, j'ai pris la direction de Nasca en bus dans un paysage des plus arides. Majoritairement de la terre partout, à perte de vue, sans la moindre touffe d'herbe, donnant à cette route des airs de traversée du Nevada ou des zones sèches que j'avais pu voir en Californie. Les villages sur le chemin comme Pisco (particulièrement) et Paraso ne donnent pas vraiment envie de s'y arrêter tant il n'y a rien.
Nasca quant à elle n'est pas des plus heureuse non plus mais comporte néanmoins une ou deux jolies places et batiments. Malheureusement, en 2 heures de temps j'en ai eu vite fait le tour. En effet, après la Plaza de Armas et l'église qui y trône, on a quasi tout vu.
Comme je n'avais pas envie de prendre l'avion pour voir les fameuses lignes de Nasca, j'ai été en voir quelques-unes depuis 2 miradors et une haute dune. Sympa mais ça casse vraiment pas grand chose. La nature environnante est bien plus saisissante. Puis j'ai rejoint deux amis français rencontrés le jour d'avant pour une visite de cimetière et de leurs momies (authentiques selon le guide), puis d'un cours accéléré de poterie à la mode péruvienne avant de terminer avec des explications sur le processus d'extraction de l'or depuis le minerai récolté dans les mines avoisinantes. Vraiment extrêmement intéressant car ce savoir-faire est quand même à la base de la culture péruvienne et risque de disparaitre à cause de la modernisation.
Bref, après avoir récupéré quelques heures de sommeil dans un coin de l'aéroport de Miami, je partais pour Lima pour enfin commencer ce voyage. Et comme pour la précédente partie, j'aurais eu de la peine à vous faire envie, là je vais bien essayer de m'appliquer pour que ce soit le cas ;-P.
Lima
Arrivé à l'aéroport, c'est toujours la même question : est-ce qu'on tente les transports en commun ou le taxi. Perso, étant encore un peu frais derrière les oreilles et pas assez confiant pour me lancer à l'arrache dans la recherche de mon hostel, j'ai opté pour le taxi. Et sur le coup, je me suis dit que j'avais bien fait voyant les alentours de l'aéroport qui n'étaient pas très aguichants (comme pour chaque aéroport d'ailleurs !) avec un amoncellement de hauts immeubles coupés par une autoroute large et bondée. Ces endroits me rappelaient au doux souvenir d'Haiti, en bien plus propre.
Je découvris ensuite l'hostel, coloré, lumineux et fort sympathique excellemment bien situé droit à côté de la Plaza de Armas, point névralgique du centre historique de Lima (encore merci Cynthia et Greg pour le tuyau ;-) ).
Le restaurant au coin de la rue à l'allure des anciens bistros français fut d'ailleurs une aubaine pour reprendre des forces avant d'attaquer la "visite" de la ville. En effet, je suis plutôt du genre à sillonner la ville à pied en long et en large pour mieux ressentir son ambiance et la manière de vivre des gens plutôt que s'envoyer des musées en série. La visite d'un seul de ceux-ci sur ces deux jours à Lima a donc été parfaite ^^.
Le quartier du centre est très typique avec ses églises, places et petits parcs ça et là. On y trouve des restaurants étriqués mais forts sympathiques donnant chaque fois l'envie de s'y arrêter. Sinon, du trafic partout, comme dans toutes les grandes villes, et des échoppes de vieux livres bien dissimulées.
Un point qui rend particulièrement attrayant la ville de Lima est ses multiples parcs, havres de verdure et de calme, qui sont d'ailleurs pris d'assaut par les péruviens lorsque le beau temps pointe à l'horizon.
Le jour suivant était dévolu à la découverte de la partie touristique tout au sud de Lima ainsi que de la côte. Et franchement, je n'ai pas été déçu. Certes, on retrouve le faste des bords de mer avec des hotels d'un luxe démesuré et les habituelles grandes enseignes mais la beauté du paysage se suffit à elle-même.
Sur le retour, je me suis arrêté au Circuito Magico del Agua pour voir à la nuit tombée ses nombreuses fontaines et jeux d'eau et de lumières dispersées dans un énorme parc. Simplement superbe. A ne surtout pas manquer si vous vous rendez à Lima.
J'ai finalement passé tranquillement la soirée sur la Plaza de Armas, à regarder les gens en grignotant un truc sur le pouce, observant les nombreux mariages se déroulant ce jour là dans la cathédrale et en m'amusant à prendre des photos de nuit avec mon trépied de ce très bel endroit illuminé.
Lima a donc été une très bonne surprise par rapport aux échos que j'avais pu avoir. Je recommande particulièrement de choisir votre hotel vers le centre historique pour profiter d'une vue plus typique mais néanmoins colorée, animée et agréable de la ville. Pour la noce et le reste, je crois que ça se passe plutôt au sud, sur la côte, à Miraflores. Ne manquez pas non plus les nombreux parcs qui sont des endroits agréables à parcourir en utilisant par exemple le nouveau réseau de bus (Metropolitano) hyper efficace et rapide traversant la ville du nord au sud. Sinon, évitez les endroits à éviter et ça devrait le faire.
Nasca
Après donc une entame de voyage déroutante au début puis reconfortante avec toutes les belles images que j'ai pu voir à Lima, j'ai pris la direction de Nasca en bus dans un paysage des plus arides. Majoritairement de la terre partout, à perte de vue, sans la moindre touffe d'herbe, donnant à cette route des airs de traversée du Nevada ou des zones sèches que j'avais pu voir en Californie. Les villages sur le chemin comme Pisco (particulièrement) et Paraso ne donnent pas vraiment envie de s'y arrêter tant il n'y a rien.
Nasca quant à elle n'est pas des plus heureuse non plus mais comporte néanmoins une ou deux jolies places et batiments. Malheureusement, en 2 heures de temps j'en ai eu vite fait le tour. En effet, après la Plaza de Armas et l'église qui y trône, on a quasi tout vu.
Comme je n'avais pas envie de prendre l'avion pour voir les fameuses lignes de Nasca, j'ai été en voir quelques-unes depuis 2 miradors et une haute dune. Sympa mais ça casse vraiment pas grand chose. La nature environnante est bien plus saisissante. Puis j'ai rejoint deux amis français rencontrés le jour d'avant pour une visite de cimetière et de leurs momies (authentiques selon le guide), puis d'un cours accéléré de poterie à la mode péruvienne avant de terminer avec des explications sur le processus d'extraction de l'or depuis le minerai récolté dans les mines avoisinantes. Vraiment extrêmement intéressant car ce savoir-faire est quand même à la base de la culture péruvienne et risque de disparaitre à cause de la modernisation.
Pour faire un très court résumé sur les poteries, les propriétés de roches très poreuses mélangé à du sable extrêmement fin permet d'obtenir un matériau final résistant, dur et étonnamment léger pouvant dès lors être utilisé pour réaliser des théières ou autres contenants pour la cuisson. Les dessins qui les décorent sont réalisés avec un pinceau fait de cheveux de jeunes enfants (à qui on coupe préalablement la tête bien entendu...mais non ^^) pour leur flexibilité et leur finesse. Les couleurs quant à elles au nombre de 7 sont faites à base de minerais du coin. Bref, la classe.
Mais le plus cool à Nasca aura été la découverte de ces multiples rencontres et les discussions dans lesquels on switche entre espagnol, anglais, français ou même allemand (rarement). Et tout ça quasiment chaque jour. ça faisait bien plaisir de pouvoir enfin utiliser les quelques notions apprises à l'école.
A la sortie du bus de Nasca, j'ai rencontré Cristain, un espagnol qui cherchait un hotel et m'a proposé de partager une chambre pour avoir un meilleur prix. Puis dans l'hotel, on a encore sympathisé avec Justin, un américain de San José ayant fait un travail d'étude en biologie au Costa Rica les 5 derniers mois et qui voyageait encore deux mois avant de rentrer chez lui et poursuivre ses études. Je parlais donc tant bien que mal espagnol avec Cristian et s'il me manquait un mot je demandais en anglais à Justin de me donner la traduction en espagnol (vu qu'il le maitrisait nikel). Et on essayait les deux de corriger Cristian lorsqu'il s'essayait à l'anglais. Autant dire que les discussions étaient des plus marrantes et animées.
De plus, c'est non négligeable d'être accompagné de deux personnes maitrisant parfaitement la langue du pays et d'avoir de ce fait les avantages qui en découlent. Par exemple le soir avant de reprendre le bus pour Arequipa où ils ont fait le "best deal ever" alors que nous cherchions un resto pas trop cher pour manger un morceau (ie quelque chose autour de 6-8 soles). En consultant la carte d'un beau restaurant, le serveur nous a abordé pour nous demander si nous étions intéressés à manger là ce qui n'était pas le cas comme les prix étaient trop élevés pour ce qu'on cherchait. Mais après une minute de discussion, les deux larrons ont réussi à négocier un menu complet (entrée à 15 soles, plat à 25 soles et boisson à 10 soles : total 50 soles) pour seulement....10 soles ^^.
Et pareil les jours suivants à l'hotel, au resto ou encore pour la taxe d'un parc pourtant normalement non-négociable. Sacrée batouille.
En résumé : Nasca, faut vraiment avoir envie d'y aller. Mais ça c'est personnel ^^.
Cañon de Colca (attention les yeux, c'est beau ;-) )
Donc on a pris les 3 le bus de nuit pour monter en altitude à Arequipa où 10 heures plus tard, nous nous rasseyions dans un autre mais pour Cabanaconde et la direction du Cañon de Colca. Une région magnifique, naturelle et sauvage où il n'y a rien si ce n'est quelques lamas se courant après entre quelques villages éparses. Tout cela à 4000 m d'altitude. A ce propos, la route empruntée passait un col à 4800 m d'altitude (départ de Nasca à 300 m) où nous avons même eu l'occasion de voir de la neige. D'ailleurs, ça m'a vraiment fait mal au ventre de me dire que j'avais fait mon tout premier 4000 m....en bus. Argh...mais je me rattraperai.
Le soir même, nous avons rencontré Frédéric, un français fort sympathique, qui nous a accompagné les 2 jours suivants pour une balade dans le canyon environ 1200 m plus bas.
Une seule chose à dire : grandiose. Si vous allez au Pérou, ne manquez pas cet endroit ! Vous aurez peut-être aussi la chance comme nous de voir des condors tournoyer haut dans le ciel (5 au total) ou visiter le hameau de San Juan avec ses 7 familles qui s'enquièrent de vivre en total autarcie et proposent des chambres pour passer la nuit. Tout cela dans un décor qu'on croirait tiré d'un livre pour enfant avec une parcelle de gazon d'un vert parfait où paisse tranquillement un ane, le tout délimité par un mur de pierres sèches en contrebas duquel sillonne un ruisseau. Il a fallu cligner deux fois des yeux pour être sûr que c'était bien réel.
Après ça, nous avons continuer notre chemin à flan de coteau pour finalement atteindre "Eden", un hostel avec des cottages et une piscine naturelle remplie avec l'eau chaude d'une source provenant de la montagne. Après 6 heures de marche c'était la classe.
Un vrai jardin d'Eden, sans électricité mais avec l'eau “courante” grâce à des chateaux d'eau et à la source. Enfin, voyez par vous-mêmes. Une soirée super sympa à manger et jouer aux cartes à la chandelle venait ponctuer une journée dont je me rappellerai.
La remontée du lendemain était par contre corsé avec ses 1100 m de dénivelée positive pour 3 heures de marches. Mais il fallait ça pour reprendre le bus de 11h45 à Cabanconde afin de retourner à Arequipa où je quittais provisoirement mes compagnons de route pour prendre la route de Cusco, prochaine étape du voyage.
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